mardi 10 mars 2020

10 mars : Tiruvannamalai

Photos à suivre...

Lever vers 6h pour voir la boule rouge se lever près de la montagne sacrée.  Mission accomplie, même si elle se lève à travers les nuages.
On voit la boule rouge à la cime des arbres à gauche

Mais, plus que le lever du soleil, c'est l’éveil de la campagne qui nous charme et nous impressionne alors que nous voyons les paysans mener leurs animaux aux champs et que le travail commence paisiblement.







Vers 7 h 00, la Française que nous avons rencontrée hier, une grande fan de la culture indienne et hindouiste, nous rejoint et nous jasons longuement des traditions indiennes, pas toujours intéressantes, surtout pour les femmes dans le Nord.

Notre hôte se lève vers 7 h 30 et nous prépare nos déjeuners : omelette fromage et tomates, toasts et café bien fort.

Nous continuons à parler un bon moment avant de redescendre pour nous préparer pour nos visites prévues, soit l’ashram de Sri Ramana en ville et un temple dans la montagne près duquel nous pourrons admirer une vue plongeante sur les temples majestueux en contrebas, qui font la renommée de la ville.

Nous prenons nos motos pour faire les 7 km qui nous séparent de notre première étape, l’ashram.  Oups, alors que je suis au milieu de la rue, en plein dépassement, suivie de près par un autobus, ma moto cale. Mauvaise manipulation ?  Reproblème de batterie? Je l’ignore, mais je me sens bien petite dans mes culottes quand la moto ne veut pas repartir et que je bloque l'autobus en essayant tant bien que mal de me pousser avec les pieds jusqu'au bord de la route.  Heureusement , le chauffeur est patient et ne me klaxonne pas trop.  Mais j'ai perdu Jacques qui ne sait pas que je suis mal prise.  Je réussis finalement à repartir en kickstartant la moto (abondamment klaxonnée par les véhicules qui trouvent que j'empiète un peu trop sur la chaussée), je roule un bon moment sans voir Jacques et, au moment où je m’arrête pour l’appeler, il arrive à côté de moi (apparemment, je suis passée à côté de lui sans le voir.

Bon, nous trouvons finalement l’ashram, stationnons les motos et allons découvrir ce haut lieu de culte indien qui abritait le sage moderne et le maître d'Advaita Vedanta Ramana Maharshi de 1922 jusqu'à sa mort en 1950. Nous allons méditer dans la salle qui abrite son tombeau, Jacques du côté des hommes et moi du côté des femmes.  C’est très paisible et impressionnant. Plusieurs étrangers sont présents aussi.



Nous quittons ensuite les lieux à pied pour rejoindre le sentier qui monte vers le petit temple dans la montagne, on revire de bord quand on se  rend compte qu'on a 2 km à marcher en ville avant de trouver l’accès au sentier, et on reprend nos motos pour y aller.  Je sais, on est moumounes, mais on est déjà en lavette et on sait que le sentier sera difficile, donc on minimise les dégâts.

Je fais aveuglément confiance à Google Maps pour nous amener au départ du sentier.  Je n’aurais pas dû.  Sur ses directives, nous tournons à gauche dans une toute petite rue, à peine une ruelle, qui se révèle soudain dangereusement étroite et en pente, avec un virage à 90 degrés où on doit passer sur une simple dalle qui recouvre les égouts en plein air.  Jacques n’est pas loin de la panique avec sa grosse moto lourde et je ne vaux pas mieux alors que j'essaie désespérément de ne pas caler dans la pente abrupte.

Nous finissons par arriver à un endroit où nous pouvons faire demi-tour, non sans difficultés, et nous redescendons très très lentement et précautionneusement jusqu'en bas où nous stationnons les motos pour nous acheter une liqueur et nous asseoir un peu pour nous remettre de nos émotions.

Ensuite, je vérifie où est le chemin, il semble bien être au bout de la ruelle que nous venons d'affronter, mais cette fois, nous laissons les motos en bas et nous remontons à pied!



Nous trouvons comme prévu le chemin au bout, qui ressemble d'ailleurs plus à un dépotoir qu'à un sentier, au moins pour les premiers cent mètres,  et nous grimpons en souffrant un peu les roches avec lesquelles les valeureux pèlerins ont tapissé le sentier.

Nous croisons quelques mendiants (toujours extrêmement troublant et difficile), et, après environ 25 minutes de marche (15 sans les nombreux arrêts ombre-eau), nous arrivons à un joli petit temple.


Nous enlevons nos souliers (que nous aurions normalement dû enlever au début du sentier, toute la montagne étant sacrée, mais bon…), entrons dans l’enceinte du temple et sommes gentiment invités par un indien à entrer dans un petit bâtiment très sombre au fond duquel se trouve une toute petite pièce, à peine éclairée par quelques chandelles. 

Nous joignons 3 femmes qui y sont déjà et une autre femme qui s’avère être la « maître de cérémonie, qui s’apprête à nous faire vivre un rituel inconnu.  Elle nous présente d’abord une petite assiette avec une bougie dans laquelle nous déposons une offrande (des sous).  Nous bénissons le ciel d’être en compagnie d'autres « pèlerins » qui nous montrent quoi faire!!

La « prêtresse » prend ensuite un liquide rouge pour nous marquer le front, puis de la cendre (?) pour tracer un trait au-dessus de notre tache rouge.  Elle prend ensuite un récipient contenant un liquide, en prend une louche qu'elle tend à Jacques.  Oups, un peu d’affolement dans le regard, Jacques lui fait signe de donner la louche à sa voisine en premier.  Celle-ci tend la main, la « prêtresse » lui verse le liquide dans la main, la femme brasse un peu le tout, s'en met qq part sur le visage et verse et… boit ensuite ce qui reste. Heu…non merci.  On fait semblant de boire, pas très efficace avec le truc qui nous coule sur le menton et les Indiennes qui nous observent attentivement doivent bien s'en rendre compte, mais tant pis. Nous repartons ensuite sur le chemin pour essayer de trouver un point de vue sur les temples en ville.




Heureusement, nous trouvons un rocher qui surplombe la ville, juste avant que Jacques ne déclare forfait, épuisé par la chaleur et la montée.  Nous y restons un long moment pour nous reposer.


Nous redescendons ensuite en ville pour visiter les temples que nous avons vus de haut.  Nous devons laisser nos souliers à l’entrée, les sacs sont fouillés et nous passons aux rayons X.

Le site est immense, il y a 9 structures de grandeurs différentes mais toutes impressionnantes et avec des motifs sculptés absolument grandioses et intacts alors qu’ils datent de 1500 ans!  Les mendiants sont nombreux et plusieurs sont couchés par terre, ce qui est quand même troublant dans un lieu pareil.






Nous ressortons après 45 minutes de visite, la chaleur est au maximum (37 degrés) et la salade de fruits frais du homestay nous appelle à grands cris, presqu'aussi fort que le ventilateur de notre chambre.

Repos ensuite avant un autre souper pantagruélique que je suis incapable de terminer.

Fin de coucher de soleil 

Lever de lune rouge

Dodo assez tôt car je me lève à 4 h 30 pour essayer de suivre mon cours à l'université, à distance avec l'aide de ma gentille coéquipière.

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