lundi 16 mars 2020

15 mars - 16 mars : Mahabalipuram

15 mars

Mauvaise nuit.  On tourne et retourne dans nos têtes les mauvaises nouvelles qui ne cessent de s'accumuler sur le coronavirus dans le monde et au Québec.

Tous les jours, de nouvelles mesures sont prises et on craint de plus en plus les fermetures de frontières et les problèmes que rencontrent les compagnies aériennes.

Jacques vient aussi d'être averti qu'il ne sera pas autorisé à entrer dans la centrale nucléaire comme prévu et que la formation de 3 jours prévue se donnera plutôt en une journée, dans un hôtel en ville.  Probablement mardi.

Nous profitons de notre lever matinal pour aller marcher sur la plage publique, au sud du temple qui sépare la plage des pêcheurs (près de notre hotel) de cette plage publique où les femmes se baignent en sari alors que certains hommes le font en Speedo moulant.  Sans commentaires.

Les boutiques qui bordent le chemin vers la plage sont fermées à cette heure matinale et le chemin est jonché d'immondices.


Quelques manèges vétustes et antiques accueillent les baigneurs à l'entrée de la plage, dont un caroussel qui, à la vitesse où il tournait quand nous l'avons vu la dernière fois, doit sûrement envoyer valser les pauvres enfants qui osent s'asseoir sur les petits chevaux de bois branlants.


Nous marchons environ 2 km en direction de la centrale nucléaire que l'on aperçoit à l'horizon.  Le bord de l'eau est propre (les vagues ont déposé les ordures à une dizaine de mètres plus loin sur la plage ou les ont entraînées avec elles au fond de l'eau), nous croisons encore un cadavre de tortue marine et plusieurs restes de poissons-lunes.



Au fond, on distingue la silhouette de la centrale nucléaire où Jacques devait aller travailler


Nous revenons ensuite tranquillement vers l'hôtel pour déjeuner chez Joe. 


Ensuite, retour dans la chambre, la chaleur commençant déjà à être insupportable. Jacques travaille, je lis, on somnole...


On lunche ensuite chez notre ami Babu, puis on fait le tour des pharmacies du coin pour essayer de trouver du "sanitizer".  Mission impossible.  On en trouvera sûrement à l'aéroport! 

Après-midi relax dans la chambre.  On essaie un nouveau restaurant pour le souper " Le Bambino", situé en hauteur tout près de la plage des pêcheurs avec une vue plongeante sur celle-ci et sur le temple illuminé le soir (à droite).


Nous dégustons un excellent poisson frais (souvent, les cartes des restaurants proposent de nombreux plats, mais en réalité, ils n'en ont que très peu).  Les 3 repas nous coûtent entre 40 et 50$ par jour pour nous deux, beaucoup plus cher qu'au Vietnam, mais il faut dire qu'on ne mange pas n'importe où comme au Vietnam.



16 mars 

Encore une très mauvaise nuit.  Beaucoup d'échanges de courriels hier soir avec ma soeur, Marie, sur les options que nous avons pour revenir au Canada.  Et rebelote à 1 h du matin. Les options diminuent d'heure en heur me et les prix augmentent drastiquement.  Les derniers billets trouvés pour jeudi nous font passer par Hong Kong et atterrir à Toronto ppur la modique somme de 2400$ à 4000$ et plus, par personne ! Je peux bien ne pas dormir!!

À 9 h du matin, j'essaie d'appeler encore une fois la compagnie qui nous a vendu nos billets (aucune réponse), les numéros d'AA en Inde ne sont plus attribués, et il ne reste que 3 places pour le vol le plus intéressant, soit vendredi, avec seulement 22 heures de trajet par Londres et "seulement" 1040 $ par personne.  Tant pis, je réserve, on essaiera de s'arranger ensuite avec AA.  Impossible aussi d'annuler notre premier vol, alors on le garde en back up.

Bon, on se sent quand même soulagés d'un certain stress!  Nous allons ensuite nous promener dans le village et nous explorons les petites rues.  Je fais quelques achats en revenant (pantalons style yoga, moins chauds que ceux que j'ai amenés, 12$ pour 2, et bracelets de bois à un mendiant).


Magnifique petit temple, très coloré, pas touristique, notre coup de coeur


Un autre petit temple, fermé celui-là


C'est drôle, comme cela fait quand même 7-8 jours que nous sommes dans ce village, nous commençons à connaître de plus en plus de monde et nous nous faisons souvent saluer dans la rue, y compris par les mendiants à qui nous avons donné à manger, des sous ou acheté leurs gugusses. On se sent presque chez nous!  

Nous revenons ensuite à l'hôtel (vive l'air climatisé !) où nous passerons un bonne partie de la journée, sautant même le dîner (mais qui a faim quand il fait si chaud?). 

Nous ne ressortons qu'à l'heure du souper pour essayer un autre restaurant sur la plage.  Tous les restaurants offrent pas mal les mêmes menus au même prix et la nourriture indienne est toujours bonne.  



Au retour, Jacques qui voulait se faire sculpter un cobra en pierre est tout content d'en trouver un déjà fait.


Lecture et dodo ensuite.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire

20 mars : retour à Montréal

14 h 59, heure de Londres : nous sommes en route! À l'aéroport de Chennai Derniers regards sur l'Inde Au...